La dernière adresse

La dernière adresse
Une maison de retraite, n’est pas l’isolement qu’on imagine, ce n’est pas un hospice, un mouroir. C’est un lieu d’accueil qui permet à une personne seule d’être surveillée, entourée, écoutée. Il est adapté à chaque cas, physique comme psychique. Nous allons regarder vivre certains pensionnaires d’une des maisons qui accueillent en son sein, non des inconnus, mais de futurs participants à une vie communautaire. Nous traversons notre système terrestre sans l’ombre d’une connaissance sur la suite qui sera donnée à l’esprit, l’âme, de chaque être humain. Pourtant une certitude : la constatation évidente sur le fonctionnement de l’Univers, simplement en regardant les étoiles, les planètes, les galaxies, nous amène à la réflexion suivante : — Sommes-nous immortels ? — Dans ce cas éventuel, toutes ces maladies qui nous paraissent affaiblir, changer l’homme, au point de ne plus pouvoir s’exprimer, ne nous cachent-elles pas ce qui se vit à l’intérieur d’un être atteint par exemple d’Alzheimer, qui pourrait bien nous étonner sur la continuité de l’esprit, hors le visible ? Nous nous surprenons à penser qu’il vaudrait mieux s’éteindre, avant l’entrée obligatoire dans une maison de retraite. Mais bizarrement, au moment où le fait arrive, nous nous trouvons d’autres excuses pour continuer la route, et accepter la nouvelle demeure. Et c’est tant mieux ! Les grands malheurs ne s’annoncent pas, ils s’imposent. Quand la déraison due à une altération de l’organisme, s’immisce, insidieusement en soi, Le destin d’une famille bascule. Alors que s’amorce le dernier tronçon de route, Zézé doit quitter, le domicile familial, pour rejoindre, au cœur des montagnes de la Côte d’Azur, là où il fait si bon humer la rosée du matin, une maison dite spécialisée. Un lieu qui ne fera pas regretter à Rachel, d’avoir accepté l’offre de la Directrice de l’établissement, après la visite, avec sa seconde, de toutes les pièces qui forment de l’extérieur, un bâtiment accueillant. Famille, et amis, rendent des visites qui —se convainc - t- on— Apaisent le nouveau résident. Les nouvelles passent de bouche à oreille. Les retours reçus par l’épouse, montrent un Zézé qui, en un temps, n’aurait pas apprécié, certains commentaires. D’où la décision de lui faire, un clin d’œil d’amour familial, et d’affection Tout en expliquant la dure réalité d’un destin brisé. Montrer « l’avant » de l’étape de vie, qui a mené un être vers une destination autre que celle dont il espérait être satisfait avant d’ouvrir la dernière porte qui mène derrière le transparent rideau séparant la lumière de l’ombre inconnue à l’humain, est nécessaire pour comprendre l’état émotionnel des uns et des autres. Sur Terre, Nul ne peut prédire ce qui composera son lendemain.
Qui est Zézé ?
Il naît dans une cité populaire d’Alger, grandit dans un contexte que peu de gens dans le Monde aura connu, savoir un ensemble d’immeubles sociaux, quoique, magnifiques, rivalisant avec les bâtiments cossus des grandes avenues. Dans cette cité se côtoient, non ! se côtoient n’est pas le terme, exact, il faut dire, pour ne pas mentir, vivent en excellente cohabitation, toutes les ethnies, les religions du bord de ce côté de la Méditerranée. Joseph, David, Rachid, et tous les autres se sont connus bébés, leurs mères étant déjà voisines. Ils grandissent, ensemble, volent les beignets arabes, ensemble, jouent au ballon dans la cour, ensemble, vont à l’école, ensemble …
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